À propos de Kino Guérin|À propos
#lang1 : « J'aime les défis.
Je m'en suis offert un il y a quelques années, celui qui deviendra mon leitmotiv : Désormais, je fabriquerai des meubles avec une pièce de bois unique, sans pieds, sans traverses ni supports. Bien entendu, il n'y a pas qu'une seule pièce mais plusieurs couches très fines collées les unes sur les autres de manière à pouvoir plier l'ensemble de la pièce. Pour simplifier, prenons un panneau de bois ; c'est un excellent plateau pour une table mais pour les pieds, il faut plier les extrémités jusqu'à ce qu'elles atteignent le sol. C'est la base, mais elle doit aussi être très jolie, originale et percutante. Pour obtenir cet effet global, il faut plier davantage le panneau afin d'obtenir un mouvement aéré, comme si cela s'était fait naturellement. Il doit refléter l'équilibre entre la courbe et la ligne droite, entre exubérance et pureté. Toute l’essence de cette approche esthétique peut ainsi être saisie d’un seul coup d’œil et laisser bouche bée à la vue de cette splendide beauté, ne nécessitant aucun accessoire ni appareil. C'est ma définition de la perfection. Je me suis donné corps et âme dans cette démarche, que j'ai faite mienne, et elle est désormais mon guide. Avec ça, je n'en doute plus. "
Je m'en suis offert un il y a quelques années, celui qui deviendra mon leitmotiv : Désormais, je fabriquerai des meubles avec une pièce de bois unique, sans pieds, sans traverses ni supports. Bien entendu, il n'y a pas qu'une seule pièce mais plusieurs couches très fines collées les unes sur les autres de manière à pouvoir plier l'ensemble de la pièce. Pour simplifier, prenons un panneau de bois ; c'est un excellent plateau pour une table mais pour les pieds, il faut plier les extrémités jusqu'à ce qu'elles atteignent le sol. C'est la base, mais elle doit aussi être très jolie, originale et percutante. Pour obtenir cet effet global, il faut plier davantage le panneau afin d'obtenir un mouvement aéré, comme si cela s'était fait naturellement. Il doit refléter l'équilibre entre la courbe et la ligne droite, entre exubérance et pureté. Toute l’essence de cette approche esthétique peut ainsi être saisie d’un seul coup d’œil et laisser bouche bée à la vue de cette splendide beauté, ne nécessitant aucun accessoire ni appareil. C'est ma définition de la perfection. Je me suis donné corps et âme dans cette démarche, que j'ai faite mienne, et elle est désormais mon guide. Avec ça, je n'en doute plus. "
#lang2: « J'aime les défis.
Il y a quelques années je m'en suis lancé un qui allait devenir mon leitmotiv; dorénavant je ferais des meubles avec un seul morceau de bois. Pas de patte ajoutée, ni de traversée ou de support.
Bien sûr il n'y a pas qu'un seul morceau, il y en a plein, très minces, collés les un par-dessus les autres pour pouvoir les courber. Mais il faut que ça ait l'air d'en être qu'un seul. Pour simplifier, disons un panneau de bois, sa surface plane fait un excellent dessus de table, pour les pattes il faut pincer les bouts jusqu'à ce qu'ils touchent le sol. Ça c'est la base, mais il faut aussi que ce soit beau, original, que ça ait de la gueule. Pour ce faire il faut courber ce panneau encore plus, lui donner du mouvement, que ce soit aérien, qu'il ait l'air d'avoir fait ça tout seul. Il faut qu'il s'en dégage une impression d'équilibre, entre la courbe et la ligne droite, entre exubérance et pureté, je veux qu'au premier coup d'œil on comprenne toute l'essence de cet esthétique, que ça nous laisse sans voix, qu'on n'y voit que l'éclatante beauté qui ne s'encombre ni de béquille ni d'artifice. C'est ma définition de la perfection. Cette démarche, j'y ai plongé corps et âme, elle m'habite et me guide, avec elle je ne doute plus.»
Il y a quelques années je m'en suis lancé un qui allait devenir mon leitmotiv; dorénavant je ferais des meubles avec un seul morceau de bois. Pas de patte ajoutée, ni de traversée ou de support.
Bien sûr il n'y a pas qu'un seul morceau, il y en a plein, très minces, collés les un par-dessus les autres pour pouvoir les courber. Mais il faut que ça ait l'air d'en être qu'un seul. Pour simplifier, disons un panneau de bois, sa surface plane fait un excellent dessus de table, pour les pattes il faut pincer les bouts jusqu'à ce qu'ils touchent le sol. Ça c'est la base, mais il faut aussi que ce soit beau, original, que ça ait de la gueule. Pour ce faire il faut courber ce panneau encore plus, lui donner du mouvement, que ce soit aérien, qu'il ait l'air d'avoir fait ça tout seul. Il faut qu'il s'en dégage une impression d'équilibre, entre la courbe et la ligne droite, entre exubérance et pureté, je veux qu'au premier coup d'œil on comprenne toute l'essence de cet esthétique, que ça nous laisse sans voix, qu'on n'y voit que l'éclatante beauté qui ne s'encombre ni de béquille ni d'artifice. C'est ma définition de la perfection. Cette démarche, j'y ai plongé corps et âme, elle m'habite et me guide, avec elle je ne doute plus.»